Mazda MX-5 2016 – Heureusement, rien n’a changé
Lorsque j’ai essayé la Mazda MX-5 en 2014, c’était la première fois que je m’assoyais dans cette icône de l’industrie automobile depuis sa création il y a plus de 25 ans. Et ce fut magique! Des souvenirs de jeunesse me sont revenus à la mémoire et la semaine d’essai s’est révélée être de trop courte durée.
Quelques mois plus tard, la MX-5 est passée sous le bistouri du Docteur SKYACTIV. Comme presque tous les modèles Mazda, elle est maintenant une représentante de technologies destinées à rendre votre conduite plus agréable, excitante et économique. La Mazda MX-5 allait-elle perdre tous ces petits irritants qui font qu’elle est une voiture irrésistible? J’espérais bien que non!
Lors d’une semaine de mai à la météo presque parfaite, je me suis retrouvé à nouveau au volant du petit « sportscar » japonais. Mazda a affiné ses lignes et elle semble plus petite que jamais. Elle a perdu 68 kilos grâce à SKYACTIV et ses changements au moteur, transmission, châssis… bref, à une révision en profondeur. Son moteur quatre cylindres 2,0 litres développe 155 chevaux et 148 livres-pied de couple. C’est une douzaine de chevaux de moins que la génération précédente. Comme elle a perdu du poids, les sensations de puissance au volant sont à peu près les mêmes. Le moteur semble aussi grognon, mais on le sent plus flexible, plus enclin à nous aider à profiter de la route. La transmission manuelle est également plus agréable à utiliser que celle de la génération précédente. Elle exploite beaucoup mieux la puissance du moteur. Ça se ressent sur la consommation puisqu’il m’a fallu environ 2,0 L/100 km de moins qu’en 2014 pour éprouver le bonheur de rouler cheveux au vent (du moins, ceux qui restent!).
Ce n’est toujours pas facile de prendre place à bord puisque l’habitacle est exigu et l’espace plus que calculé. Toutefois, bien calé dans les sièges Recaro du Groupe Sport, on peut rouler de nombreuses heures au volant. Ces sièges qui moulent le corps m’ont fait réaliser que j’ai quelques livres à perdre! Le tableau de bord ressemble aux autres modèles Mazda avec son grand écran central et son système d’infodivertissement relativement facile à utiliser. Lorsque le véhicule est arrêté, l’écran est tactile, mais aussitôt en marche, on doit utiliser la molette située entre les deux sièges. Avec un peu de temps, l’utilisation est facile. Toutefois, comme l’espace est compté, il m’est arrivé souvent d’appuyer sur la molette alors que je changeais de vitesse. Il ne faut pas attendre un son hors de l’ordinaire de ce cabriolet. Toit baissé, il faut mettre le volume très élevé. Toit en place, les bruits de vent empêchent toute clarté de la musique. Le système de navigation fait bien le travail et le système de commandes vocales a bien compris à tous coups. Les données cartographiques sont un peu vieilles, ce qui est souvent le cas des systèmes intégrés.
Lors de mon essai précédent, ma voiture d’essai profitait d’un toit rigide rétractable. Cette option n’existe plus et seule une capote en tissu est offerte. Elle est très facile à retirer tout en restant assis dans le siège. Quelques secondes suffisent. C’est aussi facile pour remettre la capote en place. Une poignée à tirer entre les deux sièges et le toit sort de son compartiment. Simple et facile! Si vous mesurez 5 pieds 10 pouces et plus, vous aurez peut-être la tête accotée au toit. L’espace pour les jambes n’est pas énorme non plus. Si vous planifiez l’achat de cette MX-5, mieux vaut l’essayer avant. Elle n’est peut-être pas faite pour vous.
Ma voiture d’essai était un modèle GS avec Groupe Sport comprenant notamment des roues d’alliage forgé BBS et des étriers de freins Brembo peints en rouge et bien visibles à travers les branches des roues. Outre l’aspect visuel, la voiture tient très bien la route et la suspension est très « directe ». Elle transmet chaque imperfection de la chaussée. La voiture colle à la route et le freinage est efficace. Pour ceux qui pensent faire un peu plus de route qu’une simple ballade du dimanche, le coffre semble plus grand et nous avons même pu faire une petite visite chez Costco. Sachez toutefois qu’il faut connaitre tous les secrets du jeu vidéo Tetris pour pouvoir bien ranger tous ses achats!
Quand je dis que rien n’a changé, c’est que, malgré la mise à jour de la silhouette, des éléments mécaniques et de l’habitacle, la Mazda MX-5 2016 impose toujours sa loi. Malgré des modèles qui lui ressemblent, elle est toujours unique dans sa catégorie. Elle nous oblige à devenir un élément de la voiture, à sentir la route et à aimer conduire. Lorsque vous rencontrerez une MX-5, ou une Miata, remarquez bien le conducteur : il ne texte pas, il ne perd pas son temps à faire autre chose que conduire. Regardez-le bien : il est heureux!
Diable que j’aime cette voiture!
FICHE TECHNIQUE DU MODÈLE À L’ESSAI
Mazda MX-5 GS 2016 + Groupe Sport
Moteur : quatre cylindres 2,0 litres, injection directe
Puissance : 155 chevaux à 6 000 tours/minute
Couple : 148 livres-pied à 4 600 tours/minute
Transmission : manuelle six rapports
Suspension avant : indépendante à double triangulation avec ressorts hélicoïdaux et barre stabilisatrice
Suspension arrière : indépendante à configuration multibras avec ressorts hélicoïdaux et barre stabilisatrice
Direction : à pignon et crémaillère assistée électriquement en fonction du régime moteur
Freins : à disques assistés aux quatre roues avec ABS
Pneus : 205/45R17
Roues : BBS de 17 pouces forgées au fini foncé (Groupe Sport)
Prix : 41 807 $ + taxes
CONDITIONS DE L’ESSAI
Date de l’essai : 24 au 30 mai 2016
Météo : du soleil en majorité, entre 19 et 34 °C.
Distance parcourue : 584,9 km (68 % autoroute)
Consommation affichée : 6,0 L/100 km (super sans-plomb)
Régime moteur à 100 km/h : 2 600 tours/minute
Régime moteur à 115 km/h : 3 000 tours/minute